Ce guerrier du panafricanisme est apparu comme par enchantement un matin pour proclamer la guerre à « ISIS » et « Al Qaeda » et leurs affiliés au Burkina Faso, mais aussi au colonialisme outrancier qui ravage les ressources de son pays mais aussi celles de toute l’Afrique. Sa bataille : écraser le terrorisme que tous les précédents gouvernements ont échoué à le faire.
Jeune, 37 ans, radical, nationaliste a outrance, libérateur, il a décidé de faire le ménage dans un environnement malsain maintenu par une Elite francophone corrompue.
Ses détracteurs l’accusent d’autoritarisme, mais surtout de compter sur un support étranger, celui des mercenaires de Wagner qui l’ont aidé à expulser les troupes Françaises en Février 2023. Qu’à cela ne tienne, il est évident que sa politique pro-Russe et anti-France suggère déjà fortement un shift régional et même continental.
Son alliance avec la Russie est un pilier fondamental de sa politique et de sa gestion, avec une évidente ouverture géopolitique et stratégique ayant pour but ultime une union panafricaine incontournable.
Un pas décisif politico-économique et financier a déjà été franchi avec l’application du Burkina à joindre le BRICS.
4eme producteur mondial d’or, le Burkina pourrait bientôt accorder les contrats d’exploitation arrachés des mains Françaises, à la Russie en échange d’armes, et peut-être mem de puissance nucléaire.
Héroïque, anti-impérialiste, Traoré brille sur les réseaux sociaux, et dans les media occidentaux où il démonte calmement ses interlocuteurs et les réduit à un silence vastement applaudi par ses concitoyens, par la population Africaine du continent et d’outre-mer.
A y regarder de près, le mariage Traoré-Russie semble jusqu’à présent pragmatique et fondé sur les intérêts mutuels. Cette approche des intérêts de coopération est typiquement russe et semble servir la politique d’indépendance de Traoré.
Ceci dit, cette avancée dans le paysage politique mondial ne va pas sans encombre. Une sorte de lourd silence pèse dans un occident qui se contente pour le moment d’observer, et sans doute de planifier des prises de positions qui ne paraissent pas très amicales. Les traditionnelles accusations de diuctature et de non-respect des droits de l’homme, armes-clés des impérialismes occidentaux pour détruire les pays riches en matières premières et en corruption, font entendre leurs cliquetis.
La réponse de Traoré est toute prête : Afrique Libre et unie. A commencer par les pays du Sahel dont les membres clés : Le Burkina Faso, le Mali (Assimi Goïta) et le Niger (Abdourahamane Tchiani) ont formé l’Alliance (ou Confédération) des États du Sahel, rejetant explicitement la CEDEAO la « Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest » une union politique et économique régionale de douze pays d'Afrique de l'Ouest dirigée par l’Occident, forgeant un bloc axé sur la défense mutuelle, la coopération économique et la souveraineté.
Il a déjà réussi à convaincre ces pays à s’aligner avec la Russie ( la License d’exploitation Norgold), et à établir des liens amicaux par intérêts mutuels avec la Chine et la Turquie loin des anciennes dépendances avec le vieux continent et avec les USA.
Le Burkina, le Mali et le Niger ont déjà expulsé les troupes et les diplomates Français, nationalisé les ressources minières dont les mines d’or, et lancé des dizaines de projets nationaux et inter Africains d’infrastructure et industriels offrant des dizaines de milliers d’emplois aux Africains pour les garder dans le pays et freiner l’émigration rampante depuis des siècles.
Dans le monde, la population Africaine de la diaspora jubile. Des rassemblements de rue massifs ont eu lieu le 30 avril 2025 au Burkina Faso, au Ghana, au Libéria, à Londres, à Paris et à New York, tous scandant « Touchez pas à l'Afrique » et soutenant la mission de souveraineté de Traoré. Des influenceurs et des voix panafricaines (par exemple Yoruba Nation, le rappeur Sarkodie, Meek Mill) ont publiquement acclamé Traoré comme un symbole de résistance et de dignité africaine.
Pour rappel, l'ONU et Human Rights Watch signalent toujours une augmentation alarmante des pertes civiles et militaires, largement attribuée à des groupes comme l'État islamique au Grand Sahara (EIGS). Le Burkina Faso a même été désigné comme le pays le plus touché par le terrorisme au monde, selon l'Indice mondial du terrorisme 2025.
Traoré agit cependant sans pitié. Il a mobilisé des bataillons d'intervention rapide et des milices civiles pour combattre les djihadistes. Ces forces ont subi de lourdes pertes.
Donc, malgré cette montée en flèche apparemment positive de Traoré et du Burkina comme fers de lance de la libération de l’Afrique, le Sahel demeure très instable, les groupes affiliés à lISIS continuent de lancer des opérations meurtrières au Burkina Faso et dans les États voisins. Les chemins de l’indépendance et de la libération sont toujours durs et souvent meurtriers. Le guerrier Traoré semble pour le moment soutenir la pression et guider le navire vers le bon port.