Le garde des Sceaux a dévoilé le bilan des condamnations des émeutiers, ayant commis des violences et des pillages les nuits suivant la mort de Nahel à Nanterre le 27 juin.
Valeurs Actuelles
« On ne peut pas regarder ces événements en laissant faire les choses », indique Éric Dupond Moretti au micro de RTL. C’est pour cela que le garde des Sceaux a réclamé « des réponses fermes systématiques » de la part des procureurs après les émeutes perpétrées en France à la suite de la mort de Nahel, tué a priori par un policier après un refus d’obtempérer à Nanterre le 27 juin. Moins d’un mois après ces violences urbaines, le ministre de la Justice a annoncé, ce mercredi 19 juillet, que « 742 » individus ont été condamnés à de la prison ferme : « 1 056 personnes ont été condamnées à une peine d’emprisonnement, dont 742 à une peine ferme.
Émeutes en France : "Il était impérieux que nous rétablissions l'ordre républicain, 742 personnes condamnées à de la prison ferme"@E_DupondM dans #RTLMatin avec @StphCarpentier1 pic.twitter.com/jpntIIxloe
— RTL France (@RTLFrance) July 19, 2023
Une moyenne « 8,2 mois » de prison
D’après les informations d’Éric Dupond-Moretti, les fauteurs de troubles ont écopé « en moyenne » de « 8,2 mois » de prison. Il a également indiqué, auprès de RTL, que « 1 278 jugements avec 95 % de condamnations » ont été effectués en lien avec les émeutes. Le garde de Sceaux a encore cité « 1 300 déferrements au parquet » et « 905 personnes (ayant) fait l’objet d’une comparution immédiate ». « Il était impérieux que nous rétablissions l’ordre républicain », a estimé Éric Dupond-Moretti.
La construction prochaine de nouvelles prisons
Au lendemain de l’adoption par l’Assemblée nationale du projet de loi d’augmentation des moyens de la Justice, le ministre est revenu sur la construction de nouvelles prisons en France. « En 2024, nous aurons sorti 25 établissements pénitentiaires sur les 50 » annoncés par l’exécutif. Il a d’ailleurs parlé du retard de ce projet, dû en partie à la crise du Covid-19, à une pénurie de matériel de construction, avant de pointer « la réticence de certains élus ». Ces derniers « appellent de leurs vœux à plus de sécurité mais ne veulent pas de prison chez eux », a enfin blâmé Éric Dupond-Moretti.