En écho à la mort de Nahel, le maire écologiste de Grenoble a estimé qu’il y avait “toujours eu du racisme“ en France et que c’est pour cette raison qu’il y aurait des “délits de faciès” contre des jeunes qui n’ont “pas la peau blanche”.
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« Si on ne travaille pas sur la curiosité, sur le vivre-ensemble, si on ne se reconnaît pas chacun, cela créé des murs », assure Éric Piolle. Invité sur le plateau de BFMTV ce mercredi 12 juillet, le maire Europe Écologie-Les Verts (EELV) de Grenoble a été interrogé sur les émeutes et les pillages – qu’il juge « injustifiés » – commis en France après la mort de Nahel. Depuis le drame, commis après un refus d’obtempérer à Nanterre le 27 juin, une partie de la gauche crie au racisme et dénonce les techniques d’intervention de la police. À ce sujet, Éric Piolle a estimé qu’il y a « toujours eu du racisme » en France : « Oui, la société française est raciste. On est tous un peu raciste. » Et cela produirait d’ailleurs « un vrai problème » dans les « missions assignées » à la police « depuis vingt ans ».
? "Si moi je cours dans la rue, on croit que je veux choper mon bus. Si c'est un jeune qui n'a pas la peau blanche, on va croire qu'il a volé quelque chose. On est tous un peu raciste."
— RMC (@RMCInfo) July 12, 2023
Eric Piolle, maire EELV de Grenoble, invité du #FaceAFace pic.twitter.com/MBdrLRV9zk
Des « délits de faciès » ?
Toujours au micro de BFMTV, l’édile a ainsi estimé que ce racisme menait à un « délit de faciès » et à de l’inégalité. Éric Piolle a notamment indiqué que les personnes issues de l’immigration ou descendant d’immigrés avait « ce sentiment d’être des citoyens de deuxième classe, de ne pas avoir la liberté de circuler partout, de ne pas pouvoir accéder aux même études que les autres (…) ne pas pouvoir partir en vacances ». Selon le maire écologiste, certaines personnes seraient même « regardées bizarrement dans la rue ». « Si moi je cours dans la rue, on croit que je veux choper mon bus. Si c’est un jeune qui n’a pas la peau blanche, on va croire qu’il a volé quelque chose », a terminé Éric Piolle auprès de BFMTV.