Le couperet est tombé. La dette souveraine française a été dégradée par l’agence internationale de notation Fitch Ratings. La « signature » française sur les marchés financiers est passée de « AA- » (qualité élevée) à « A+ » (qualité moyenne supérieure). Les marchés avaient déjà intégré cette glissade en surenchérissant le coût d’emprunt des obligations françaises à 30 ans. Mais, le symbole est puissant pour le nouveau Premier ministre, Sébastien Lecornu : en faisant changer la nation française de catégorie, l’agence de notation américaine prend acte de l’incapacité des quatre gouvernements qui se sont succédé en un an à réduire efficacement le déficit public. Ce dernier devrait s’afficher à 170 milliards d’euros. La France devrait emprunter sur la totalité de l’année en cours pas loin de 300 milliards.
La dernière dégradation de la note française remonte à décembre 2014, lorsque Fitch avait abaissé la note de AA+ à AA. Depuis, les agences ont maintenu les notations ou les ont assorties de perspectives négatives, mais sans dégradation effective jusqu'en 2023 (Fitch, de AA- à AA- avec perspective négative, mais sans abaissement réel de la note). La série de dégradations a commencé en 2012 avec S&P, et aucune n'a eu lieu entre 2015 et 2024. Les marchés sanctionnent donc l’incapacité politique d’Emmanuel Macron à apporter des solutions à l’inquiétante dérive budgétaire du pays : certes, le Président français n’est pas responsable de l’ensemble de cette dérive. Il n’est arrivé au pouvoir qu’en 2017. Mais cette incapacité restera comme un marqueur fort du fiasco financier sous Macron. Son « nouveau » Premier ministre, Sébastien Lecornu, a parlé de « ruptures » et de changement de méthode. En attendant un nouveau gouvernement français, le Premier ministre français est déjà dans une impasse financière.
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